11 juillet 2025

Giga-partenariat stratégique entre RAM et Boeing, à la croisée des ambitions industrielles, géopolitiques et économiques

Royal Air Maroc s’apprête à signer un contrat d’envergure avec Boeing pour l’achat de 70 avions, dont 20 Dreamliner 787 et 50 737, selon des informations révélées par Bloomberg. Cette transaction, qui pourrait être officialisée lors d’une rencontre bilatérale entre SM le Roi Mohammed VI et le Président américain Donald Trump, est juste phénoménale.

Ce deal sera un tournant décisif dans la stratégie de Royal Air Maroc qui cherche à moderniser et à diversifier sa flotte tout en répondant aux défis structurels du transport aérien marocain. Le choix de Boeing, leader mondial dans les avions long-courriers et moyen-courriers est un pari gagnant dans tous les cas.

Le Dreamliner 787, réputé pour son efficacité énergétique et son confort, permettra à RAM d’étendre son réseau long-courrier, notamment vers l’Amérique du Nord et l’Asie, marchés en forte croissance pour le tourisme et les échanges commerciaux marocains. Cette modernisation est aussi une réponse directe à la concurrence accrue des compagnies du Golfe et européennes, qui investissent massivement dans des flottes modernes.

Derrière la commande de 50 Boeing 737, probablement des versions MAX, la RAM aspire sans doute à densifier le réseau moyen-courrier, notamment en Afrique et en Europe. Segment prépondérant pour RAM, qui cherche à capter une clientèle croissante dans les corridors régionaux, dans la logique d’une meilleure fréquence et flexibilité.

Un aspect fondamental de ce partenariat est l’intégration industrielle locale. Depuis plusieurs années, le Maroc a développé un écosystème aéronautique dynamique, attirant des fournisseurs internationaux et formant une main-d’œuvre qualifiée. Ce contrat avec Boeing s’inscrit donc dans cette dynamique, avec des engagements concrets pour implanter des chaînes d’assemblage, de maintenance et de production de pièces sur le sol marocain.

Ceci est en mesure de conforter le positionnement du Maroc comme en hub aéronautique régional capable de fournir des services à valeur ajoutée. En intégrant davantage d’activités à haute technicité, le Maroc renforce également son attractivité pour les investissements étrangers dans les secteurs de pointe, comme avec Boeing et bien d’autres géants.

La signature potentielle de ce contrat lors d’une rencontre entre Sa Majesté et Donald Trump connote aussi l’importance géopolitique du dossier. Le Maroc, en tant que partenaire stratégique des États-Unis en Afrique du Nord, utilise le secteur aérien comme un levier de diplomatie économique. Ce deal peut être perçu comme un signal fort aux autres acteurs régionaux et internationaux, consolidant le rôle clé du Maroc dans la connectivité aérienne entre l’Afrique, l’Europe et les Amériques.

Par ailleurs, la diversification des fournisseurs, avec une commande parallèle d’avions Airbus A220, témoigne néanmoins d’une stratégie d’équilibre diplomatique et économique, évitant une dépendance exclusive à un seul constructeur et tirant parti des avantages compétitifs de chacun.

Avec la candidature marocaine pour co-organiser la Coupe du Monde 2030, l’anticipation d’un afflux massif de visiteurs impose du coup à RAM de disposer d’une flotte capable de répondre à une demande accrue, tout en assurant la qualité et la fiabilité des services.

Le partenariat avec Boeing ouvre aussi la voie à des programmes de formation avancés pour les pilotes, techniciens et ingénieurs marocains, renforçant ainsi le capital humain du pays dans un secteur hautement technologique.

Ce deal, s’il se concrétise, sera un tournant historique pour Royal Air Maroc et pour le Maroc…

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