Après près de trois années bien assumées au Royal Mansour Casablanca en tant que Chef Exécutif, Ronan Cadorel clôt une belle parenthèse de sa carrière qui aura certainement laissé ses traces au sein du palace, bijou incontestable du paysage hôtelier de luxe international. Une fin de mission qui révèle, en creux, des épisodes mémorables d’une relance rare par son ampleur et sa précision. Une renaissance portée d’ailleurs par une vision et un soutien déterminant
Au terme de sa mission, Ronan Cadorel a tenu à exprimer une gratitude appuyée envers Sa Majesté le Roi Mohammed VI, SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan, SAR le Prince Moulay Rachid et la famille royale. Un hommage qui éclaire la dimension institutionnelle et stratégique de ce projet, où la confiance accordée est aussi un moteur de performance.
Si ces remerciements peuvent paraître protocolaires, ils traduisent surtout la réalité d’un chantier qui ne relève pas de la seule hôtellerie, mais de l’ambition nationale de faire du Maroc une puissance du grand luxe, assumant une identité esthétique et culturelle propre.
La renaissance du Royal Mansour Casablanca n’a rien d’un simple rafraîchissement d’hôtel. Elle a exigé la reconfiguration complète de ses lignes opérationnelles : du F&B à l’expérience client, de la formation à la qualité, jusqu’à la mise en place de protocoles alignés sur les standards de la collection Royal Mansour.
La direction générale du groupe, incarnée par Jean-Claude Messant, a assuré la cohérence globale du projet. À Casablanca, Laurent Roussin et le Comité exécutif ont piloté un travail fin d’arbitrage, d’ajustement et de structuration, essentiel pour faire converger des métiers exigeants vers une même ambition.
Dans le domaine particulièrement sensible du F&B, souvent le baromètre réel d’un établissement haut de gamme, le rôle de Halim El Amri, directeur Food & Beverage, a été déterminant. Aux côtés de l’adjoint Kamal Mers, salué pour sa loyauté et sa constance, il a contribué à installer une grammaire culinaire sophistiquée, désormais identifiée comme l’un des marqueurs forts du Royal Mansour Casablanca.
Les mots de Ronan Cadorel à l’égard des équipes, «dévouement», «professionnalisme», «loyauté», témoignent d’une réalité rarement racontée, du moment que la construction d’un établissement de prestige repose d’abord sur des dynamiques humaines, sur l’alignement d’individualités autour d’un projet commun.
C’est là que se jouent, bien plus que dans les marbres et les lustres, les véritables renaissances hôtelières.
Son message d’adieu, où il affirme que «le Maroc continue d’inspirer mes engagements et mes ambitions», laisse entendre que ce départ n’est pas une rupture, mais une transition. Un passage de témoin dans le projet plus large d’un pays qui ne cesse d’investir dans le haut de gamme, mu par sa volonté de porter sa propre esthétique du luxe.
Dans les mots de Ronan Cadorel, se lit une reconnaissance du rôle des institutions dans la transformation contemporaine du pays.
«Confiance», «bienveillance», «honneur», des termes sobres, mais qui expriment le socle politique et symbolique sur lequel repose la philosophie Royal Mansour…
Dans sa lettre de fin de mission, une phrase revient, presque politique dans son élégance : «Vive le Maroc, un pays qui continue d’inspirer mes engagements et mes ambitions.»
Elle dit l’essentiel. l’hôtel n’est pas une enclave déconnectée de son environnement, mais le reflet d’un pays en mouvement, où le luxe n’est plus seulement un objet de désir mais un terrain de professionnalisation, de création, parfois même d’émancipation sociale.
Les équipes ont travaillé à restituer une précision longtemps associée à des adresses internationales, tout en préservant une identité marocaine plus chaleureuse, moins formelle, plus intuitive. Incontestablement
L’hôtel se tient désormais dans sa verticalité retrouvée, porté par ses équipes, ses dirigeants et une vision qui dépasse ses murs. Il incarne ce que le Maroc sait produire lorsque l’exigence rencontre la fidélité à une identité culturelle forte.




