27 avril 2024

Le transport touristique reste à 10% de TVA

On peut dire que les efforts de lobbying de la FNTT ont fini par payer, grâce aussi à la détermination politique du Président de la fédération du transport et de la logistique de la CGEM, la TVA sur le transport touristique au Maroc reste à un taux de 10%, échappant aux niveaux plus élevés envisagés dans le PLF 2024. Cette décision, entrée en vigueur le 1er janvier 2024, constitue une impulsion prometteuse pour les futurs investissements et témoigne d’une volonté politique confiante envers des secteurs essentiels de l’économie marocaine, favorisant un transport collectif rentable et durable.

Bien que le secteur du transport touristique ait subi d’importantes secousses liées à la crise, il demeure un contributeur majeur de création d’emplois, offrant à de nombreux jeunes la possibilité de réaliser leurs aspirations entrepreneuriales. Toutefois, la crise a exposé la vulnérabilité du secteur aux fluctuations du tourisme mondial, soulignant la nécessité d’une réglementation adaptée et de mesures de soutien réaliste.

Les experts du secteur appellent d’ailleurs à une collaboration entre le ministère du Tourisme, les professionnels et le GPBM pour concevoir des dispositifs de financement novateurs, axés sur le renforcement des capitaux propres plutôt que sur l’endettement bancaire. Ce changement stratégique est perçu comme essentiel pour redresser le secteur du transport touristique, lui redonner une capacité d’investissement attrayante et stimuler la création d’emplois, en particulier à l’approche d’événements majeurs tels que la Coupe d’Afrique et la Coupe du Monde de football, qui généreront d’importants flux de spectateurs étrangers et des exigences de mobilité massive.

Cependant, pour répondre à ces demandes croissantes, le secteur doit relever le défi de la modernisation de son parc de véhicules. La rénovation et la maintenance sont impératives pour garantir des normes de qualité, de sécurité et de confort. Un soutien public est essentiel pour réanimer l’investissement dans le secteur, car la modernisation des véhicules est indissociable d’une mise à niveau urgente et approfondie du cadre réglementaire. Cela permettra à la profession de négocier au mieux les virages de la transition digitale et énergétique, tout en œuvrant vers une mobilité réinventée et durable.

Certes, la combinaison d’une TVA favorable et d’initiatives de soutien peut être le catalyseur dont le transport touristique marocain a besoin pour émerger plus fort de la crise, préparé à répondre aux défis contemporains et à jouer un rôle clé dans le développement économique du pays.

Read Previous

Jet Luxe fait son entrée au Maroc

Read Next

Nicolas Sarkozy invité du CDS (13 décembre Hôtel La Tour Hassan Rabat)

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *