2 mai 2024

Retour sur la 2ème édition du FAT de Casablanca et son appel aux investissements touristiques verts en Afrique

L’enseignement général que l’on peut tirer de la 2ème édition du Forum Africain du Tourisme, tenue le 23 novembre dernier à Casablanca, est la dimension continentale certaine que peut avoir un tel forum en termes d’échange d’expertises et d’actions communes de développement sud-sud, particulièrement dans le domaine du tourisme. D’ailleurs, depuis sa première édition, le FAT de Casablanca, organisé par le CRT Casablanca-Settat en collaboration avec la SDL Casa & Event, a pu mûrir en s’entourant d’un parterre africain assez consistant et de plus en plus représentatif de pays africains, notamment des leaders d’opinion, des experts et des professionnels de l’industrie du tourisme en Afrique.

Cette deuxième édition n’a pas dérogé non plus à la règle, en consacrant 2 panels à thématiques actuelles et d’avenir pour le continent : Les investissements touristiques verts en Afrique, en mettant l’accent sur l’identité territoriale durable et innovante. Les deux panels ont exploré l’attractivité des investissements touristiques et les initiatives innovantes pour un tourisme durable sur le continent.

Les investissements significatifs à Casablanca-Settat, tels que le programme ambitieux de Royal Air Maroc, les projets ferroviaires de l’ONCF et les infrastructures de mobilité urbaine, les magnifiques espaces qui seront dédiés aux congrès et manifestations contribuent à faire de Casablanca une capitale contemporaine. Ces projets visent à attirer six millions de touristes d’ici 2030, en préparation des événements sportifs majeurs tels que la Coupe d’Afrique des nations et la Coupe du Monde 2030.

Malgré le potentiel énorme de l’Afrique, le tourisme ne représente que 6% des arrivées mondiales, soulignant la nécessité de promouvoir les destinations africaines. Le constat est préoccupant, comme l’a si bien démontré dans son intervention Abdou Souleye Diop, Managing Partner de Mazars Audit & Conseil, cabinet international d’audit et de consulting, Les défis incluent, en effet, le déficit en infrastructures, la connectivité aérienne et l’amélioration de l’image du continent. Insistant, comme les autres intervenants d’ailleurs, sur la nécessité de changer le narratif africain et de travailler sur le marketing territorial.

Dans un contexte de reprise économique incertaine, l’Afrique se démarque par son attrait croissant pour les investissements étrangers, en particulier dans le secteur touristique. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, avec des investissements étrangers doublés en un an, atteignant un record de 83 milliards de dollars US en 2021. Cette tendance s’étend également au tourisme, avec 1,5 milliard de dollars d’investissements étrangers annoncés entre juin 2021 et juin 2023.

Cette percée s’explique par la résilience de l’Afrique face à des défis mondiaux tels que la pandémie de Covid-19, la crise climatique et les tensions géopolitiques. Les efforts déployés par les pays africains pour améliorer leur climat des affaires, notamment en simplifiant la création d’entreprises et en facilitant le rapatriement des bénéfices, ont contribué à maintenir l’attrait de la région pour les investisseurs internationaux.

Au-delà de ces facteurs, l’Afrique séduit par son potentiel démographique et économique. Avec une population projetée à dépasser les 2 milliards d’habitants selon les Nations Unies, le continent offre une opportunité commerciale exceptionnelle pour les investisseurs étrangers.

Cependant, malgré cette attractivité, les investissements dans l’industrie touristique en Afrique restent timides. Les projets annoncés, bien que nombreux, sont motivés par une anticipation prudente du « boom » attendu dans le secteur du voyage en 2022 et 2023, après deux années de crise sanitaire mondiale.

Les déterminants de la performance des investissements touristiques africains sont multiples. La gestion de la pression fiscale, le développement infrastructurel, la disponibilité de ressources humaines qualifiées et une stratégie intelligente de marketing territorial sont autant de leviers cruciaux. Les pays africains, conscient de ces enjeux, mettent en place des politiques incitatives, renforcent leurs infrastructures et investissent dans le capital humain pour stimuler l’attractivité de leurs destinations touristiques.

L’Afrique émerge ainsi comme une force montante dans le domaine des investissements touristiques, et la coopération intra-africaine apparaît comme une stratégie clé pour consolider cette position sur la carte mondiale des investissements.

Royal Air Maroc joue un rôle clé dans cette stratégie avec sa signature « Dream Africa Meet Morocco » et son projet d’expansion de la flotte pour améliorer la connectivité, dans un contexte de renouveau mondial du tourisme, avec une croissance exceptionnelle en Afrique en 2022, anticipant une année record en 2023.

Read Previous

Expérience de fin d’année exclusive en famille

Read Next

Renaissance du Royal Mansour Casablanca dans sa plus belle tenue

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *