4 mai 2024

Humeur ramadanesque

Lone figure of a man sitting on a mountain peak on the edge of a rock with scattered snow overlooking mountain ranges and valleys as he contemplates nature

Courageux le Maroc quand il s’évertue à s’approprier sa marque touristique et dont l’ONMT s’attache à en faire son affaire. Mais jusqu’ici, reconnaissons que l’on traîne quelque peu quand même, et rien ne prélude que nos régions soient en train de faire véritablement de faire quelque chose mais seulement l’intention de faire. Mais jusqu’à quand ? Les régions touristiques se doivent de  disposer d’une signature, différentielle, qui exprime bien ce qu’apporte un séjour au Maroc au visiteur étranger : une émotion, des plaisirs uniques et un enrichissement personnel.

C’est cela qui caractérise aujourd’hui le Maroc : des plaisirs à opposer au bonheur. En effet, on peut prendre des plaisirs aussi au Maroc : plaisirs de la table, de la beauté de nos paysages, et même de notre accueil. Car, quand les étrangers qui arrivaient avec un a priori peu positif sur notre pays dans ce domaine ont séjourné chez nous, et notamment quand ils se sont rendus dans l’arrière-pays, ils reconnaissent que l’une de nos qualités, c’est notre accueil, un côté humain, chaleureux, disponible, qui n’est pas très répandu ailleurs!

La diversité est l’un des éléments clés de notre image, dont on n’a jamais joué pour des raisons historico-culturelles : nous sommes très centralisateurs, jacobins.

Le Maroc est un cas unique ; comparé à toutes les grandes destinations mondiales, c’est le seul qui puisse se targuer d’avoir tant de cultures identitaires si fortes dans les régions que certaines parlent de leur peuple ! Nous voulons nous appuyer sur ces cultures pour rendre le Maroc plus « exotique » aux clientèles des marchés.

L’animation est également un segment d’offre essentiel pour rendre crédible notre affirmation que le Maroc est, toute l’année, une destination touristique. Or, nous constatons que nos stations littorales ne fonctionnent qu’en été, Saidia, Agadir, Dakhla et encore moins Lixus en sont le parfait exemple, alors que beaucoup de leurs homologues de la Méditerranée vivent toute l’année ! Pire, le Maroc « authentique » et historique se perd quelque part dans l’oubli et l’indifférence : Meknès ferme ses musées, les trésors du sud, particulièrement Ouarzazate, est orpheline de sa propre histoire, ses casbahs qui racontent des épisodes épiques de la mémoire collective du sud, etc. Aussi, il n’est plus besoin de faire une promotion spécifique de l’ensemble du Maroc, sinon sous forme de la «signature ombrelle», en accompagnement des promotions lancées par les territoires et les villes : des destinations auxquelles il faut redonner un goût d’exotisme. Pour les marchés lointains, au contraire, nous devons jouer à fond les complémentarités africaines. Pour prendre un exemple, quand des Chinois viennent au Maroc, pour leur premier voyage, le Maroc n’est qu’une étape… qu’il faut rendre la plus longue possible.

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